-
De
Germaine Tillion
-
Réalisation
François Dubreuil
Restitution et composition musicale Christophe Maudot
Direction musicale Stéphane Petitjean
Dramaturgie et adaptation du texte Géraldine Keiflin
Mise en espace Bérénice Collet
Avec Camille Slosse (Marguerite), Sophie Pondjiclis (Havas), Patricia Fernandez (Marmotte), Claire Delgado-Boge (Nénette), Emmanuelle Goizé (Lulu de Belleville), Béatrice Dupuy (Lulu de Colmar), Gérard Rouzier (Le Naturaliste), le chœur du lycée La Fontaine, Paris XVIe – Classes de 1ère et Terminales musique et danse et L spécialité musique
Coproduction France Télévisions, Théâtre du Châtelet
Filmé au Camp de concentration de Ravensbrück – Allemagne
Product Description
“Une opérette-revue à Ravensbrück” – écrite en déportation.
Le 17 avril, pour le 65e anniversaire de la libération du camp de concentration de Ravensbrück, cette opérette a été jouée dans la cour d’appel. Ravensbrück était un camp exclusivement réservé aux femmes : résistantes, communistes, tsiganes, allemandes, et d’autres désignées par les nazis sous le terme « Verfügbar », signifiant « disponible », une esclave à leur service.
Germaine Tillion, ethnologue, rejoint le réseau de résistance du Musée de l’Homme pendant l’Occupation. Dénoncée et arrêtée à la gare de Lyon, elle est déportée en 1943 à Ravensbrück, où elle retrouve sa mère. C’est dans ce contexte de privations extrêmes qu’elle écrit secrètement, pour distraire ses compagnes, l’opérette-revue Le Verfügbar aux Enfers. Cette œuvre, vision distanciée, ironique et humoristique de la situation des déportées, raconte non pas l’histoire d’une déportée, mais celle d’un insecte inconnu, le Verfügbar, observé par un scientifique pendant tout le spectacle.
Loin de toute victimisation, cette œuvre s’appuie sur un comique de situation, une satire absurde, avec de la musique pour faire rire tout en transmettant un message de mémoire. Cette opérette est restée longtemps dans les tiroirs de Germaine Tillion, craignant qu’elle ne soit mal interprétée. Ce n’est qu’après sa demande, en 2007, que Jean-Luc Choplin, directeur du Théâtre du Châtelet, obtint sa permission de la monter sur scène. À 99 ans, Tillion assista à la première de l’opérette et à la projection du film adapté.